Jean-Luc Mélenchon à Cannes et Antibes 18 et 19 Mai 2013
Quand Jean-Luc Mélenchon chante l’Internationale sur le quai des milliardaires à Antibes
Après avoir passé la journée de samedi à Cannes à la rencontre de professionnels du cinéma, Jean-Luc Mélenchon était ce dimanche en visite à Antibes. L’occasion était trop belle pour entonner l’Internationale sur le Quai des milliardaires.
Au Festival de Cannes, Jean-Luc Mélenchon a préféré le festival « Visions sociales » qui s’est ouvert hier au Château Agecroft à La Napoule. C’est là, avant la projection de Le grand retournement de Mordillat, que le coprésident du Parti de gauche a déjeuné avec une petite centaine de militants et syndicalistes.
Une mixité du public qui fait écho à la ligne « politico-sociale » qu’il revendique. « Chacun a payé sa part », s’empresse de préciser l’un des convives venus parler avec le candidat du Front de gauche en 2012. Ange Romiti, secrétaire fédéral CGT et représentant du personnel du Carlton a de quoi causer : les salariés du palace de la Croisette manifestent pour réclamer des travaux d’extension promis depuis10 ans. « Il va signer notre pétition », assure-t-il, pas mécontent de sa petite victoire.
Dans la salle, on parle cinéma et social. Et entre deux plats, on pose avec « la star de la dernière présidentielle » comme le murmure une voix dans l’attroupement qui se forme, tandis que Mélenchon se laisse prendre en photo avec Yasmine, puis Mourad, deux jeunes serveurs du restaurant. « J’ai voté pour lui », sourit Yasmine.
Les jeunes ne sont pas les seuls à vouloir passer à la postérité. Hervé Lavisse, élu mandolocien et co-secrétaire du Parti de gauche 06 ne boude pas son plaisir. « Je lui ai parlé de notre action à Nice le 1er juin pour la VIe République et contre l’austérité. Il se montre très accessible et discute volontiers avec chacun. »
« J’aime le cinéma et ses acteurs comme tout le monde, note Mélenchon. Et si je ne suis pas un super-syndicaliste du 7e art, ces événements sont une opportunité de mettre en lumière deux thèmes d’actualité que sont la précarité des professions du cinéma et le traité transatlantique sur la culture entre les États-Unis et la communauté européenne. La fin de l’exception culturelle française selon moi. »
Aujourd’hui à Antibes, sur le quai des Milliardaires où il est attendu, Jean-Luc Mélenchon se préoccupera d’économie de la mer. Autre exemple de cohabitation entre le luxe et la pauvreté. « Dans ce département, je suis en terre de mission », conclut-il. Quasi un titre de film.
Jean-Luc Mélenchon poursuit sa tournée choc en marge du festival de Cannes. Après avoir rencontré des professionnels du cinéma et des salariés de l’hôtellerie samedi, le leader du Front de gauche (FDG) était ce dimanche matin au port d’Antibes (Alpes-Maritimes).
Il s’est rendu sur le quai qui abrite les plus gros yachts, où il a été accueilli par une centaine de personnes, sympathisants et militants ainsi que par le conseiller municipal et régional, Gérard Piel, qui voulait lui montrer «l’envers du décor du quai des milliardaires». Pour Jean-Luc Mélenchon, «l’envers du décor» est «la privatisation du littoral, la pollution extrême et l’exploitation sans vergogne d’une main d’œuvre indienne et sri-lankaise considérée comme jetable». Il a chanté l’Internationale et twitté : «Les milliardaires se retournent dans leurs yachts quand le FDG chante l’Internationale sur leur quai à Antibes.» Plus tard, il a rencontré des habitants d’une résidence HLM.
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L’ex-candidat à la présidentielle s’est montré plus que jamais désespéré par la politique menée par François Hollande, en qui il n’a «aucune confiance». «Sinon pour appliquer sa ligne politique.» Seul résultat de cette première année: «Une récession généralisée.» Et celle à venir ne s’annonce pas mieux, selon le coleader du Front de gauche, qui a participé samedi à la journée d’inauguration du festival Visions sociales, en marge du Festival de Cannes.
