ROMS DE JUAN LES PINS


 


section cannes-grasse

Cannes le 20 octobre 2012

COMMUNIQUE

MENACES SUR DES FAMILLES ROMS A JUAN-LES-PINS

 
 

Quelques familles roumaines, avec leurs enfants sont installées dans un ancien hôtel à l’abandon à Juan-les-Pins, près du centre ville. Dépourvus d’eau courante, d’électricité, ces citoyens européens s’accrochent malgré tout à l’espoir de construire leur vie dans notre pays, ayant été bien souvent chassés du leur par discrimination.

La plupart des 16 enfants de ce groupe sont scolarisés. Le refus de l’administration départementale d’octroyer un permis de travailler à ces hommes et à ces femmes les installe dans la précarité et la misère. Pour ajouter à cette détresse, le juge des référés du Tribunal d’Instance d’Antibes a prononcé l’expulsion de ces familles de leurs pauvres abris. Le Préfet devrait dans ces conditions, avant toute démarche coercitive,« procéder à une première évaluation de la situation » ainsi que la circulaire du 29 août, signée par six ministres, lui en fait obligation, avant de faire exécuter ce jugement. Il doit aménager des logements d’urgence, selon la loi, avec notamment les fonds européens disponibles pour cet objectif, mais pourtant peu utilisés. C’est possible, des élus du conseil municipal antibois ont trouvé le lieu pour cela et l’ont communiqué.

A ces conditions seules, le droit des enfants à l’éducation, dont le droit international fait obligation à notre pays de le respecter, le droit à la santé y compris pour leurs parents, le droit au travail pour ces derniers afin qu’ils s’arrachent de la pauvreté, et plus généralement, les droits de l’Homme seront respectés. Dans le cas contraire, cet acharnement sur les Roms, ici comme ailleurs, nous conduit à constater que le discours de Grenoble prononcé en un temps que l’on avait voulu oublier, est hélas toujours d’actualité. Pourtant, le Défenseur des droits, Monsieur Dominique Baudis, vient par un courrier au Premier Ministre de rappeler ces principes et les obligations qui en découlent pour les représentants de l’Etat.

La section Cannes-Grasse de la LDH attend par conséquent de Monsieur le Préfet :

• qu’il sursoit à l’usage de la force contre les familles roms et qu’il engage immédiatement la « concertation » avec les associations, telle que stipulée dans la circulaire en vue des solutions alternatives que la loi exige,
 • qu’il prenne toutes les dispositions pour garantir à ces familles, après le départ de leur abri insalubre, les conditions de vie conformes au droit des personnes et respectueuses de la tradition d’accueil de notre République.



Henri ROSSI
Président de la section

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